Passerelle : un câble pour appui cental !

publié le 3 avril 2012 (modifié le 27 avril 2012)

Une simple poutre précontrainte en flexion, soutenant le tablier d’une passerelle sur trois appuis dont l’appui central est un câble, c’est à cet exercice original que se sont livrés, en 2009, 2 chercheurs du laboratoire Navier.

Passerelle précontrainte en flexion (Navier)
Passerelle précontrainte en flexion (Navier)
© IFSTTAR

 

Pour mettre en valeur les propriétés mécaniques des matériaux composites, les chercheurs se sont appuyés sur l’astuce déjà utilisée dans une catapulte de Da Vinci. Cette dernière est constituée d’un bras en bois fléchi et retenu au niveau de son extrémité (là où l’on place le projectile) par un cordage tendu. Ce câble tendu agit donc comme un poteau qui ne peut flamber tant qu’il reste tendu.

Technologiquement et architecturalement parlant, ce câble discret, facile à ancrer, potentiellement long, peut apporter réellement un plus au concept de franchissement. Les calculs montrent que dans cette configuration les matériaux composites sont très adaptés. Leur faible raideur n’est pas dans ce cas un désavantage.

Des prototypes ont été réalisés à partir de panneaux pultrudés fibre de verre ou par infusion (photos ci-dessus), et le concept validé [BAV08] . On notera l’existence d’un brevet ICprofile sur un concept très proche.

Le laboratoire Navier

Unité mixte de recherche commune à l’École des Ponts ParisTech, à l’Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l’Aménagement et des Réseaux (IFSTTAR) et au CNRS (UMR 8205), le Laboratoire Navier réunit sur le site de la Cité Descartes (Marne la Vallée) à l’est de Paris cent soixante dix personnes dont une cinquantaine de chercheurs.

Les recherches menées concernent la mécanique et la physique des matériaux et des structures, les géomatériaux et leurs applications à la géotechnique, au génie civil, à la géophysique et à l’exploitation pétrolière. Les enjeux sociétaux concernent la construction durable, les risques naturels, l’environnement et l’énergie.