Lyon-Turin : Les travaux continuent et l’UE augmente son engagement financier

publié le 8 avril 2021 (modifié le 9 avril 2021)

Les chantiers pour la réalisation du tunnel de base du Lyon-Turin sont en cours en France et en Italie. L’engagement financier de l’UE (Union Européenne) a augmenté de 2,5 Mds €.

L’Union Européenne allège la facture du Lyon-Turin en faisant passer de 40 % à 55 % sa contribution au financement de la nouvelle liaison ferroviaire via un tunnel sous les Alpes. Cette décision vient d’être actée dans le cadre de l’accord conclu récemment entre la Commission, le Parlement et le Conseil de l’UE sur le règlement 2021-2027 du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE), le programme dédié au financement des infrastructures de transport. Validé le 24 mars 2021 par les représentants permanents des États membres (Coreper), cet accord entrera en vigueur après le vote formel du Parlement de Strasbourg dans le courant de l’été.

© Comité pour la Transalpine 2018
© Comité pour la Transalpine 2018
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La construction de la ligne Lyon-Turin devrait se dérouler jusqu’en 2027. Une mise en circulation serait prévue pour 2030.

© TELT 2019
© TELT 2019
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La construction de l’ouvrage est répartie en 12 chantiers opérationnels entre la France et l’Italie.
Outre les travaux souterrains, TELT ("Tunnel Euralpin Lyon Turin", maître d’ouvrage du chantier SMP4) gère et coordonne les chantiers à ciel ouvert, côté italien et côté français, qui assurent les liaisons avec les lignes nationales respectives à travers les nouvelles gares internationales.
Parmi les chantiers actifs ou achevés on peut noter les suivants :

  • Les descenderies au nombre de trois côté français (Villarodin-Bourget/Modane, La Praz et Saint-Martin-la-Porte) et d’une, côté italien, à Chiomonte ;
  • Saint-Julien-Montdenis qui constitue l’entrée du tunnel de base côté France,
  • Saint-Jean-de Maurienne, un pôle d’échanges multimodal ;
  • Villargondran, cofortement des digues de protection le long de l’Arc ;
  • Avrieux, quatre tunnels verticaux parallèles pour assurer la ventilation du tunnel de base.
Vidéo d’octobre 2019

 
Pour le seul chantier du tunnel transfrontalier sous les Alpes, les dispositions du nouveau règlement MIE représentent près de 1 Md € en moins à financer par l’Italie et la France. Sur un coût total de l’ouvrage certifié à 8,6 Md € (valeur 2012), la part de l’Italie serait ainsi ramenée à environ 2,4 Md € et celle de la France à 1,8 Md €.

Si le tunnel de 57,5 km sous les Alpes est la pierre angulaire de la liaison, l’UE rappelle régulièrement que c’est bien l’ensemble des 270 km de liaison entre Lyon et Turin qui est stratégique pour connecter les réseaux européens et atteindre des objectifs ambitieux de report modal sur le rail européen des trafics de marchandises et de voyageurs. Pour les accès français, cela représenterait un apport de l’UE supérieur à 2 Md €.

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